Impactes ambientaux causés par la pandémie
Dans les premiers jours de la pandémie, et en mars 2020 où commença le confinement, des millions de personnes ont vu des vidéos montrant une eau plus propre dans les canaux de Venise ou le retour d'animaux dans des environnements où ils n'étaient plus présents. Mais ce déclin n'a peut-être pas eu un impact aussi positif sur l'environnement qu'on aurait pu le penser.
Nous voyons des graphiques, au minimum tous les mois, sur le nombre de morts, de malades, de récupérés, mais est-ce que l’on vous a montré un graphique avec le nombre d’espèces menacées d’extinction, en danger, en danger critique, et disparues? Si votre réponse est non, vous n'êtes pas le seul, alors voici ces informations. En décembre 2020, l’UICN, c’est-à-dire l’Union internationale de la conservation de la nature a mis à jour sa liste rouge, et ce ne sont pas des bonnes nouvelles. Même si une très grande partie du monde a vu le 2020 comme une année où la nature reprenait sa place dans le monde, nous sommes quand même bien loin de cette réalité. Nous avons produit 92% des émissions produites en 2019, et nous avons vu également une très importante augmentation dans la consommation du plastique à l’usage unique, non seulement à cause de par exemple, des masques chirurgicales, mais surtout à cause des milliers de l’essor du secteur d’emballage, et d’autres plastiques que l’homme continue à produire et acheter dans son quotidien.
Selon l’UICN, ils ont un inventaire avec 128.918 espèces répertoriées. Parmi ces espèces, 35,765, soit 27,7% sont menacées d’extinction dont 14.718 vulnérables, 13 285 en danger et 7.762 en danger critique d’extinction, cela sans compter la liste des espèces disparues pour ne pas vous faire fuir. Mais la liste "Éteinte", a gagné 31 noms l’année dernière. Avec le confinement nous nous sommes déconnectés du monde, et nous n’avons même pas écouté le cri des centaines d'espèces qui s'éteignant à chaque décennie en silence.
Nous sommes des humains, des êtres reconnus à une échelle mondiale comme les seuls animaux incapables de mettre leur croissance économique en deuxième plan, pour sauver une planète que nous sommes en train de fondre, et détruire. Alors nous pourrions nous demander quelle est la véritable pandémie? Et jusqu’où irons-nous, la prochaine génération, dernière chance de notre espèce, pour sauver le monde mourant où nous sommes nés? Et c’est pour cette raison là, que Kosmos vous invite à "être le changement, que nous voulons voir dans le monde.”
Article rédigé par Lucía Escallón le 10/05/2021
26 MAI: Un jour d’une rareté incroyable
Ce mercredi 26 mai, un événement historique s'est présenté. Un événement beaucoup plus rare que l'éclipse lunaire totale, a eu lieu.
Pour la première fois dans l’Histoire, aujourd'hui, un tribunal de La Haye a décidé que l’entreprise Shell devait réduire ses émissions de CO2 de 45 % au cours des dix prochaines années, après que les Amis de la Terre Pays-Bas (Milieudefensie), ainsi que 17 000 citoyens et six autres organisations, ont intenté un procès.
Cette décision historique a d'énormes implications pour Shell et d'autres grands pollueurs dans le monde.
L'action en justice a été initiée en avril 2019 par Milieudefensie, la branche néerlandaise de Friends of the Earth International, et supportée par plus de 17 000 citoyens néerlandais. Milieudefensie, ainsi que Greenpeace, ActionAid Netherlands et six autres ONG, accusent Shell de ne pas respecter pleinement l'Accord de Paris et de "détruire le climat" en tant que l'une des plus grandes compagnies pétrolières du monde. Shell affirme qu'elle fait déjà de sérieux efforts pour soutenir la transition énergétique, et affirme également que l'action en justice est une décision politique et que les revendications de l'ONG n'ont aucune base juridique.
Toutefois, Milieudefensie estime que le respect de l'accord de Paris ne sera possible que si les "grands pollueurs comme Shell" sont contraints d'agir légalement." L'affaire du changement climatique contre Shell est unique car c'est la première fois dans l'Histoire que le tribunal ordonne à une entreprise de modifier sa politique de réduction des émissions de carbone", a déclaré Milieudefensie quelques jours avant le jugement.
Depuis la signature de l'Accord de Paris en 2015, qui vise à maintenir la hausse des températures en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, de nombreuses industries se sont engagées à réduire leurs émissions de CO2. Cependant, les ONG disent que ce n'est pas suffisant." Greenpeace a déclaré : "C'est une victoire historique pour le climat et tous ceux qui sont touchés par la crise climatique". Aujourd'hui, le juge a confirmé que nous sommes sur la bonne voie. Les multinationales peuvent désormais être tenues pour responsables de la crise climatique.
Milieudefensie a déclaré que dans une autre affaire historique menée par le groupe environnemental Urgenda, la Cour suprême néerlandaise a ordonné l'année dernière aux Pays-Bas de réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 25 % jusqu'à la fin de 2020, créant ainsi un précédent. Les Pays-Bas sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique car une partie de leur territoire se trouve sous le niveau de la mer, et se sont engagés à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone de 49 % d'ici à 2030.
Article rédigé par Lucía Escallón le 26/05/2021
L’iceberg le plus grand existant s’est détaché de l’Antarctique: la preuve de l’effondrement de notre planète?
Le plus grand iceberg du monde existant, dix fois plus grand que l'île de Montréal, s'est détaché de l'Antarctique occidental, ce jeudi 20 mai. D’après les experts, il pourrait s'agir d'un phénomène naturel, bien que la région soit particulièrement vulnérable aux effets du réchauffement climatique.
Les scientifiques ont observé pendant plusieurs jours un gros morceau de glace, appelé A-76, qui a commencé à se détacher de la plate-forme de glace de Ronne, l'un des principaux bords de la calotte polaire.
Selon l'Agence spatiale européenne (ESA), les images du satellite Sentinel-1 du programme européen d'observation de la Terre Copernicus ont définitivement confirmé que l'iceberg s'est détaché. L'iceberg, qui mesure environ 170 km de long, 25 km de large et a une superficie totale de 4 320 km, flotte actuellement dans la mer de Weddell, ce qui signifie qu'il se trouve presque à côté de l'A-23, un gros iceberg qui est coincé dans cette zone depuis qu'il s'est détaché en 1986.
Mais même si A-76 devient le plus gros iceberg, "il ne fera pas partie de la liste des plus gros icebergs jamais découverts", a déclaré à l'AFP Alex Brisborne, un glaciologue du British Antarctic Survey (BAS), l'agence de recherche britannique qui l'a découvert en premier.
En 2017, par exemple, l'un des plus grands icebergs de l'histoire, A-68, d'une superficie de 5 800 kilomètres carrés, d'une épaisseur de 350 mètres et pesant un milliard de tonnes, a attiré l'attention des scientifiques et des médias lorsqu'il s'est détaché d'une autre partie de l'Antarctique occidental, la plateforme glaciaire de Larsen, à l'extrémité de la péninsule.
Après un voyage de trois ans, l'iceberg est finalement mort en avril, lorsqu'il s'est détaché si petit qu'il n'a pas pu être détecté. Avant de se briser, il s'est dangereusement rapproché d'une île isolée de l'Atlantique Sud, mettant en danger une colonie de pingouins et de phoques, mais sans conséquences catastrophiques.
Or, il s’agit d’un phénomène qui est probablement naturel. C’est au moment où se fragmente un glacier continental, et se détache un morceau de glace d’eau douce, que se forme un iceberg. Ce processus est à chaque jour accéléré à cause du réchauffement climatique, même si la création de cet iceberg ne semble pas être relié au changement climatique mais au cycle naturel de la formation de ceux-ci, comme l’a indiqué Andrew Shepherd, directeur du Centre d’observation et de modélisation polaire à l’université de Leeds. En effet, même si l'Antarctique se réchauffe deux fois plus vite depuis l’ère préindustrielle et que la planète a gagné plus de 1 °C depuis celle-ci, la mer de Weddell, qui est celle qui hébergeait l’iceberg n’est pas en train de subir ce type de réchauffement pour le moment.
Dans une étude publiée mercredi dans la revue Geology, les scientifiques ont étudié le mur de Larsen, le plus grand barrage de la péninsule antarctique, qui est stable depuis 10 000 ans mais s'est effondré plusieurs fois au cours des 25 dernières années, notamment en 2002 lorsque le mur de Larsen B s'est effondré.
"L'effondrement périodique de la plate-forme de glace côtière de l'Antarctique oriental est associé au réchauffement atmosphérique dans le centre-sud de l'Antarctique au cours des 50 dernières années", indique un communiqué de Bass Corporation, qui a participé à l'étude." Le rapport nous indique.
La calotte glaciaire de l'Antarctique, qui est à l'origine de l'élévation de 55 mètres du niveau de la mer, perd 150 millions de tonnes de glace par an. Cette fonte est considérée comme l'un des "points de basculement" identifiés par les scientifiques, et des modifications majeures de ces facteurs clés pourraient entraîner des changements spectaculaires et irréversibles du système climatique.